Mystique

Ouroboros. La Tradition Secrète – 9 Moïse et YHWH

Le IIe millénaire av. J.-C. fut une période très importante pour l’humanité, car à travers le Judaïsme elle allait évoluer vers un nouveau niveau de conscience, un nouveau stade de la Pensée.

Les historiens situent traditionnellement l’Exode des hébreux pendant le règne du pharaon Ramsès II, entre 1279 et 1213 av. J.-C.

Ramsès II fut l’un des plus grands pharaons d’Égypte et nous lui devons, entre autres, les deux temples d’Abou Simbel, celui d’Amon à Ouadi es-Seboua, de Ptah à Gerf Hussein et de Rê à Derr.

Il y a cependant un gros problème, les spécialistes n’ont jamais trouvé la moindre trace des hébreux dans les couches archéologiques correspondant au règne de Ramsès II.


C’est ce qui a fait longtemps dire que les histoires sur l’origine des Juifs, comme l’Exode, n’étaient basées sur aucun fait historique réel.

D’après l’Ancienne Tradition Secrète, Moïse ne vécut pas sous Ramsès II, mais naquit en 1540 av. J.-C.

Il fut donc en réalité élevé en prince égyptien sous le règne de Néferhotep 1er, au milieu du XVIe siècle av. J.-C.

Artapanus, un historien juif (IIe siècle av. J.-C.), raconte comment le prince « Mousos » devint un administrateur très connu sous le règne de Chenephres (également connu sous le nom Chaneferré ou Sobékhotep IV), le successeur de Néferhotep Ier, au milieu du XVIe siècle av. J.-C.


Le véritable pharaon de l’exode (1447 av. J.-C.) était donc Ouadjekhâ, le successeur de Chenephres.

Les fouilles archéologiques effectuées récemment dans les couches correspondant au règne d’Ouadjekhâ révèlent les restes d’un village de travailleurs étrangers ou d’esclaves, comme ceux qui sont décrits dans le papyrus de Brooklyn, ainsi que des charniers et les preuves d’inhumations de masse qui semblent confirmer l’histoire biblique du peuple hébreux en Egypte.

Le prince « Mousos » fut initié à l’école du Mystère d’Héliopolis, mais le pharaon étant jaloux de lui, Mousos du partir en exil dans le désert.

Dans le désert, il rencontra un vieux sage. Jéthro était éthiopien, grand prêtre et gardien d’une collection de tablettes de pierre.

Lorsque Moïse épousa sa fille, il reçut aussi l’initiation de Jéthro.

Au cours de cette initiation, Moïse monta sur le mont Sinaï et rencontra Dieu.

Il vit un buisson qui n’était pas consumé par les flammes et comprit qu’il avait une mission : celle d’œuvrer pour le bien de l’humanité, et de la mener vers « la terre où coule le lait et le miel ».

Mais alors que Moïse hésitait devant l’ampleur de la tâche, Dieu se fit plus pressant :

« Tu prendras ce bâton en main, et c’est avec celui-là que tu accompliras les signes miraculeux. »

Qui était ce Dieu, qui apparut à Moïse à travers le buisson ardent ?

Comme nous l’avons vu, « Elohim » était le nom donné aux Sept Esprits du Soleil qui œuvraient ensemble, alors que « Jéhovah » ou « YHWH » désignait celui qui se sépara des six autres pour défendre la Terre des attaques de Vénus/Lucifer, au début du monde.

« YHWH » fut en réalité le Dieu vengeur et coléreux, qui se manifesta à Moïse lors de l’Exode et qui deviendra plus tard « ALLAH » chez les musulmans.

A cette époque, les hébreux toujours partiellement accès au monde des esprits, mais de manière incontrôlée et exubérante, comme les fidèles d’Osiris.

Par Abraham et son initiation au sacrifice du chakra du troisième œil sur l’autel de Melchisédek (voir Ouroboros 8), l’humanité était poussée à rejeter les expériences de l’extase mystique, car sans la pensée, l’homme n’aurait jamais pu s’émanciper de l’esprit animal et développer la liberté de penser et le libre arbitre.

Du temps d’Abraham, cette nouvelle évolution de conscience était nécessaire aux hébreux pour s’émanciper de l’esprit de tribu et tendre vers un peuple à part entière, libre de penser.

Par Moïse et sa soumission à la volonté de YHWH, la conscience du peuple hébreu allait en plus accéder aux notions de CULPABILITE et de MORALITE.

Quand Moïse retourna en Egypte, il était déterminé à convaincre le pharaon de libérer le peuple hébreu. Il était avec son frère dans la salle du trône, face au pharaon, quand Aaron jeta le « bâton de dieu » à terre, se transformant en serpent.

La légende populaire veut que ce bâton ait été fabriqué du bois de l’arbre du jardin d’Eden.

En réalité, il symbolisait surtout la dimension végétale du cosmos et indiquait que par l’initiation de Jéthro, Moïse pouvait désormais aussi bien manipuler ce qui se passait dans son corps que dans le cosmos, autour de lui.

Ce bâton était donc le signe que Moïse maîtrisait désormais la conscience animale du Serpent/Lucifer, qu’il était capable de la soumettre à sa volonté et de s’imposer une discipline morale.

C’est toujours ce bâton qu’il utilisera plus tard pour châtier les égyptiens : faire tomber le feu et la grêle du ciel, provoquer une invasion de sauterelles, ouvrir la mer rouge ou encore faire jaillir une source d’un rocher.

C’est encore avec ce bâton qu’il disciplinera son peuple lors de l’Exode, car Moïse était un guide très exigeant et le comportement des hébreux, rarement à la hauteur de ses espérances.

Peu après leur fuite d’Egypte et la mort d’Aaron, sur la montagne de Hor, les Hébreux reprirent leur exode dans le désert, mais à cause de la famine, ils commençaient à perdre patience et à regretter l’Egypte.

Ils se sentaient abandonnés et livrés à eux-mêmes, commencèrent à perdre leurs repères spirituels et à se demander s’ils avaient bien fait de faire confiance à Moïse.

Pour avoir douté de leur foi en Moïse, YHWH les frappa de la peste et leur envoya des serpents brûlants dont la morsure fit périr un grand nombre d’entre eux.

Depuis le sacrifice du chakra du troisième œil d’Abraham sur l’autel de Melchisédek, les hébreux s’étaient émancipés de l’esprit tribal, mais en perdant en grande partie la perception animale des esprits, ils avaient aussi érigé le bien-être du corps en culte, ce qui les conduisait fatalement à une mort spirituelle.

Moïse se rendit alors sur le mont Sinaï, là où Dieu lui était déjà apparu sous la forme du buisson ardent, et l’implora de faire cesser son châtiment.

L’épisode du mont Sinaï va donc avoir une importance capitale dans la mission de Moïse, car à partir des événements extraordinaires qui s’y dérouleront, il ancrera définitivement dans la mémoire de son peuple la crainte et une foi indéfectible en YHWH.

A peine eut-il terminé d’implorer Dieu qu’il vit un grand serpent se glisser dans les broussailles. Il le suivait et fut témoin d’une scène extraordinaire.

Le serpent s’était arrêté sur un quartier de roc et Moïse vit à coté de lui un autre serpent blessé, perdant son sang et prêt à expirer.

Il vit le premier serpent frotter le serpent malade avec une herbe dont il ignorait le nom et le guérir. Moïse s’empressa alors de ramasser l’herbe restée sur le roc et rentra au camp.

Il utilisa l’herbe des serpents sur un vieillard mourant, en la frottant légèrement sur les ulcères enflammés qui couvraient son corps et il le vit guérir.

Il remercia Dieu d’avoir exaucé sa prière, puis il coupa en deux le brin d’herbe et en donna une moitié au vieillard.

Ils firent tous deux la même opération sur l’ensemble des Hébreux et constatèrent que le mal avait cessé. Au bout de trois jours, il n’en restait plus trace.

Moïse demanda à son peuple de rendre grâce à Dieu et, en mémoire de la guérison obtenue, il fit faire un grand serpent d’airain qui fut promené dans le camp après avoir été fixé sur une perche en forme de croix.

C’est pourquoi dans la Bible on dit que les Hébreux avaient été guéris par la vue du serpent d’airain.

Le Serpent d’Airain (symbole de Venus/Lucifer) représentait l’envie animale, brûlée par les désirs terrestres, que l’homme devait apprendre à maîtriser, pour s’élever.

On retrouve cette interprétation symbolique dans l’évangile de Jean (III, 14), lorsque Jésus déclare à Nicodème :

« De même que Moïse éleva le serpent au désert, ainsi faut-il que soit élevé le fils de l’homme. »

Jean semblait voir en réalité dans le symbole du serpent d’airain l’annonce de la crucifixion de Jésus-Christ. Le terme « élevé » porte alors le sens de « transfiguré » ou « transformé ».

Le serpent d’airain a été fondu et Jean suggérait qu’il est le symbole de la transfiguration du corps matériel de l’humanité.

L’alliage de cuivre dont est fait le serpent, l’airain, représente symboliquement la dualité de deux forces complémentaires et l’axe vertical de la perche autour duquel il est enroulé (à l’image du bâton de Moïse), la guérison spirituelle.

C’est le même symbole qui est représenté par le caducée d’Hermès dans les écoles du Mystère.

Peu de temps après, Moïse réunit quelques amis fidèles, dont le vieillard qui avait été guéri en premier, pour les initier aux sciences qu’il possédait. Il leur expliqua comment il avait trouvé l’herbe et les conduisit sur le mont Sinaï, à sa recherche.

Le serpent d’airain de Moïse fut conservé longtemps dans les trésors d’Israël, puis on en perdit la trace.

Cependant l’initiation et le secret de l’herbe dont il faisait l’objet furent transmis de génération en génération, jusqu’à l’époque de la première croisade.

A la fin du XIIe siècle après J.-C, un groupe de croisés dirigé par le Seigneur Prussien Johannès Ralp (ou Jean de Ralp) se dirigea alors sur les traces de Moïse et construisit un couvent sur les flancs du Sinaï.

C’est le célèbre monastère orthodoxe de Sainte-Catherine qui s’y trouve encore aujourd’hui.

Ils fondèrent ensuite l’Ordre du Serpent d’Airain qui agissait sur 3 plans : MATERIEL par la délivrance des captifs en Terre Sainte, INTELLECTUEL par l’étude des sciences et SPIRITUEL par le culte de YHWH.

Ils instituèrent le grade du « Serpent d’Airain » sur les lieux mêmes de l’événement biblique, et ainsi œuvraient à l’élévation du corps, de l’âme et de l’esprit de l’homme, là où Moïse effectua le même travail.

Leur Grand Maître leur demanda alors un serment terrible :

Cent chevaliers devaient, pendant six mois, protéger les pèlerins aux confins de la Palestine et délivrer les prisonniers de l’esclavage. Puis ils retournaient au Sinaï et cent autres les remplaçaient.

Cent chevaliers recherchaient les simples et autres herbes médicinales, et les autres se livraient à des exercices de piété et à l’étude des sciences.

Tous les ans, quatre d’entre eux étaient missionnés pour prêcher la morale chrétienne dans les quatre parties du monde, puis ils revenaient au Sinaï après une durée limitée. Ils initiaient ceux qu’ils avaient délivrés et qu’ils en jugeaient dignes.

Ainsi fut fondé l’Ordre des Chevaliers du Serpent d’Airain qui, depuis, reprit vigueur en Écosse et qui constitue encore aujourd’hui le vingt-cinquième grade de la Maçonnerie Écossaise.

Mais revenons à Moïse…

Selon la Bible, il redescendit aussi du Sinaï en portant avec lui les Tables de la loi, que nous connaissons tous sous le nom des « Dix Commandements ».

La tradition raconte qu’il écrivit sous la dictée de Dieu les dix commandements et tout un ensemble de lois religieuses, sociales et alimentaires (la Torah écrite), dont le commentaire, initialement non écrit, mais également inspiré par Dieu et véhiculé sous forme de tradition orale, constitue, selon le judaïsme rabbinique, la Torah orale.

Outre son initiation par Jéthro lors de son exile forcé dans le désert et sa première rencontre avec YHWH (le buisson ardent), nous savons que le prince Moïse avait également eu dans sa jeunesse accès à celle des prêtres d’Osiris.

Se pourrait-il que certains des enseignements de Moïse aient puisé leurs sources dans la sagesse de l’école égyptienne du Mystère ?

Il est curieux de noter que dans la formule 125 du livre des morts égyptien, l’esprit doit dire à Osiris qu’il a mené une vie juste, puis nier avoir commis une liste spécifique d’actes immoraux devant les quarante-deux juges des morts :

« Je n’ai point volé, je n’ai point tué, je n’ai pas fait de faux témoignages… »

Cette formule semble de toute évidence avoir anticipé les Dix Commandements.

Les dix commandements et les autres lois de l’Exode et du Deutéronome forment les enseignements publics de Moïse. Ils sont destinés à tous.

La tradition ésotérique dit qu’en même temps, il enseigna la Kabbale à soixante-dix anciens et leur prodigua les enseignements secrets et mystiques du Judaïsme.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Égyptiens avaient une compréhension très pointue des mathématiques et ils était très présents dans leur art.

L’œil d’Horus, qui est habituellement représenté sous la forme de l’œil oudjat, est en réalité composé d’un certain nombre de hiéroglyphes qui représentent chacun une fraction mathématique qui, additionnée, donne le rapport 63/64.

Il extrêmement intéressant de noter que l’inverse de ce rapport (64/63) représente exactement le Comma Pythagoricien.

Le comma pythagoricien ou « Comma Diatonique » est l’intervalle existant entre 7 octaves pures et 12 quintes pures. Il est inférieur à un quart de demi-ton et égal approximativement à 23,45 cents.

Cette intervalle (ou différence de hauteur) apparaît lors de la construction de la gamme pythagoricienne, mais n’est pas utilisé en tant que tel dans la pratique de la musique.

Des nombres aussi complexes que le comma pythagoricien, ou d’autres nombres « sacrés » comme Pi ou Phi (nombre d’or), sont des nombres irrationnels.

Leur secret est enfoui dans la structure profonde de l’univers et les Égyptiens les considéraient comme les principes qui contrôlent la création et permettent la précipitation de l’Esprit cosmique dans la matière.

Les scientifiques reconnaissent aujourd’hui que le comma pythagoricien, Pi, le nombre d’or (Phi) et la séquence de Fibonacci, sont des constantes universelles qui décrivent des formes complexes aussi bien en astronomie qu’en musique ou en physique.

La séquence de Fibonacci est une série où chaque nombre est la somme des deux précédents (ex : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, 377 etc…)

Les spirales sont construites d’après cette séquence, elles sont innombrables dans la nature : les galaxies, les formes des ammonites et la disposition des feuilles sur une tige, entre autres.

Pour les Égyptiens, ces nombres représentaient aussi l’harmonie secrète du cosmos et ils les intégraient en tant que rythmes et proportions dans la construction de leurs pyramides et de leurs temples.

Leurs grands temples regorgent de représentations végétales, comme les colonnes en forme de jonc de la grande salle hypostyle à Karnak.

Mais c’était surtout la vie végétale qui déterminait les proportions des membres humains, celle qui arrondissait les côtes d’après une heureuse formule mathématique, que les bâtisseurs de temples cherchaient à reproduire.

Leurs temples étaient construits de cette façon, car les dieux ne pouvaient plus habiter des corps de chair et de sang. Ils étaient construits pour être à l’image du corps d’un dieu.

L’esprit du dieu demeurait ainsi dans le corps matériel et végétal qu’incarnait le temple, tout comme l’esprit humain vivait dans ses corps matériel et végétal.

Contrairement aux Egyptiens, les Hébreux n’ont pas laissé un héritage architectural très riche, mais par contre leur mysticisme numérique nous est parvenu à travers le langage des livres de Moïse.

Le grand livre de la Kabbale est le Zohar, un vaste commentaire en cinq volumes de l’Ancien Testament, que l’on attribue traditionnellement à Moïse.

D’après la Kabbale, si le monde est une pensée faite matière, ce sont les mots et les lettres qui en ont été les instruments.

Dieu a créé le monde en manipulant les lettres de l’alphabet hébreu et en créant des formes d’après elles.

Les lettres hébraïques ont donc des propriétés magiques et les formes qu’elles composent dans les Écritures offrent différents niveaux de compréhension, ouvrant une infinité de sens cachés.

Par exemple, si l’on écrit les versets 19, 20 et 21 du chapitre 14 de l’Exode (chacun composé de 72 lettres) , les uns au-dessus des autres de façon à ce que les 72 lettres apparaissent en colonne, et qu’on lit une colonne à la fois, on découvre les 72 noms de Dieu.

Chaque lettre de l’alphabet hébreu étant aussi un nombre (ex : aleph=1, beth=2, etc…), on arrive en final à des connexions complexes et riches de sens.

Par exemple, le mot hébreu pour « père » ayant une valeur numérique de 3, le mot « mère » ayant une valeur de 41, le mot « fils ›› a alors étonnement en hébreu une valeur numérique de 44 (3+41).

La valeur numérique de la phrase signifiant en hébreu «le jardin d’Éden ›› étant de 144 et celle de l’arbre de la connaissance » de 233, en divisant 233 par 144 on obtient à quatre décimales près la valeur du nombre d’or Phi, etc… Mais c’est un autre sujet qui sortirait du cadre de cette vidéo…

Nous passerons pour l’instant sous silence toute la partie de l’Exode qui a trait à l’Arche d’Alliance, car nous lui consacrerons bientôt une vidéo entière…

Selon le livre des Nombres (20, 7-13), pour avoir abreuvé le peuple hébreu, en frappant de son bâton par deux fois le rocher de Meriba, en attirant l’attention sur lui et son frère Aaron et non sur le Dieu d’Israël, Moïse ne fut pas autorisé à entrer en Terre promise à la fin de l’Exode.

Il fut toutefois autorisé à la contempler du haut du mont Nébo, où il mourut à 120 ans, après avoir nommé Josué comme successeur (Deutéronome, 34, 1-9).

Par le monothéisme qu’il professa au cours de sa vie, Moïse sera élevé plus tard dans l’Islam au rang de prophète majeur, et considéré comme l’un des messagers (rasoul) envoyé par Dieu.

Intéressons-nous maintenant à une autre grande figure du IIe millénaire avant J.-C, qui prôna aussi, contre toute attente, le Monothéisme.

A l’apogée du Nouvel Empire égyptien, le pharaon Amenhotep III (ou Aménophis III en grec) dont on situe habituellement le règne aux alentours de 1391 à 1352 av J.-C,semblait indiquer une nouvelle ère de paix et de prospérité, qui vit s’ériger les temples les plus impressionnants de l’Antiquité.

Il entreprit de nombreux chantiers en Nubie, au Nord du pays. Il fit aussi agrandir considérablement le complexe de Karnak en y faisant construire le temple de Louxor.

Il fit également construire l’immense « château de millions d’années », appelé aussi l’Aménophium, en face de Thèbes dont il ne reste aujourd’hui que les colosses dit « de Memnon ».

Après la naissance de trois filles, la reine Tiyi donna à Amenhotep III, un fils qui allait devenir le pharaon le plus emblématique de l’histoire, Akhenaton, le dixième pharaon de la XVIIIe dynastie.

Les historiens situent habituellement son règne aux environs de 1355 à 1337 av J.-C.

L’enfant fut élevé dans l’enceinte du temple et grandit avec l’impression d’être investi d’une mission cosmique et eut pour femme la très célèbre Néfertiti.

Akhenaton était né avec un problème chromosomique qui lui conférait un aspect très étrange, pour ne pas dire hermaphrodite : il avait des cuisses de femme et un visage allongé, qui pouvait sembler éthéré, ou être celui d’un esprit.

A cette époque, contrairement à Babylone où les rois pouvaient agir indépendamment du clergé, ce qui les conduisait à des comportements extrêmes et cruellement despotiques, les pharaons d’Égypte régnaient sous l’égide des prêtres.

Le début du règne d’Akhenaton coïncidait avec le début d’un cycle sothique, qui d’après la théologie des prêtres égyptiens, faisait partie des plus grands cycles astronomiques à avoir façonné l’histoire du monde.

Le cycle sothique est de 1 460 ans. Dans la mythologie égyptienne, le début de chacun de ces cycles voyait le retour de l’oiseau Bénou, le Phénix annonçant la naissance d’un nouvel âge et d’une nouvelle pratique.

Quand Akhenaton annonça la fermeture du plus beau temple du monde, à Karnak, et la construction d’un nouveau centre du culte et d’une nouvelle capitale, à mi-chemin entre Karnak et Gizeh, ce n’était pas le geste délibéré d’un individu excentrique, mais celui d’un roi initié qui exprimait la destinée cosmique.

D’après l’Ancienne Tradition Secrète, il se préparait à accueillir le retour de l’oiseau Bénou, en 1321 av J.-C.

Son premier geste fut donc de construire un nouveau temple à la gloire d’Aton, le dieu du disque solaire et d’ériger dans sa grande cour un obélisque surmonté de la pierre « Benben », où le légendaire Phénix devait venir se poser.

Son deuxième geste, encouragé par sa mère, la reine Tiyi, fut de construire une nouvelle capitale pour son royaume.

Il choisit comme emplacement un lieu désertique en Moyenne-Égypte, sur la rive orientale du Nil, où il fit construire la cité d’Akhetaton (« L’horizon d’Aton »), l’actuelle Amarna, à quelques 300 km au nord de Thèbes.

Il voulait déplacer l’axe du monde et déclara ensuite que les autres dieux n’existaient pas, qu’Aton était le seul et l’unique dieu. C’était là un monothéisme très révolutionnaire pour l’époque.

Vénérer Isis, Osiris et Amon Râ, fut interdit et Akhenaton fit fermer leurs temples et décréta que les fêtes en leur honneur étaient désormais des superstitions.

Par définition, le monothéisme élimine les autres dieux et a tendance à éliminer également les esprits et toute autre forme d’intelligence désincarnée.

Seulement il faut bien comprendre que le monothéisme matérialiste, privé de la perception animale des esprit et les niant entièrement risquait fatalement d’amener son peuple à une mort spirituelle.

De même que Moïse déclara YHWH comme le Dieu Eternel, Akhenaton déclara le disque solaire physique « Aton » comme divin et source de toute bonté.

En niant l’existence des Esprits Célestes et en se déclarant seul habilité à transmettre la sagesse et l’influence du soleil physique « Aton » sur terre, il excluait, de fait, tout le clergé et le remplaçait par sa seule personne.

La grande erreur d’Akhenaton, fut donc d’avoir instauré un règne « séthien » en Egypte.

Comme nous l’avons vu dans d’autres vidéos, Seth (ou Saturne/Satan) était le grand esprit du matérialisme qui a toujours travaillé à la destruction de la vraie spiritualité.

Si Akhenaton, l’envoyé de Seth, avait réussi à convertir l’humanité au pur matérialisme, comme essaient encore de le faire aujourd’hui les Illuminati, 3 000 ans d’évolution de la conscience humaine auraient été balayés et perdus à jamais.

Après quinze ans de règne et malgré ses prières à Aton, sa fille adorée et sa mère Tiyi moururent. A partir de drame, Néfertiti disparaîtra des archives de la cour.

Deux ans plus tard, les prêtres firent assassiner Akhenaton et mirent sur le trône son fils Toutankhamon.

Toutankhamon était né d’une relation incestueuse entre Akhenaton et l’une de ses sœurs (momie sans nom répertoriée KV35YL) et non avec Néfertiti.

Les prêtres restaurèrent sur-le-champ l’ancienne capitale de Thèbes et le culte d’Amon et des anciens dieux.

La capitale d’Akhenaton devint très vite une ville fantôme et chaque monument qui lui était dédié, chaque peinture le représentant et chaque mention du nom d’Akhenaton fut implacablement et systématiquement effacé…

Bien qu’il n’ait pas été aussi bien préservé que les temples égyptiens, aucun édifice ne pèse autant sur l’imaginaire collectif que le temple de Salomon à Jérusalem.

Dans l’imaginaire populaire, le personnage de Salomon est l’incarnation de la grandeur et de la sagesse royales, mais dans la tradition secrète, il est doté, comme Zarathoustra, de pouvoirs magiques lui permettant de contrôler les démons.

Selon la Bible, Saül, le fils de Quish de la tribu de Benjamin et du clan de Matri, fut le premier roi des Israélites en Terre d’Israël.

Son histoire est racontée dans le Premier livre de Samuel, mais contrairement à David, le second roi d’Israël, les archéologues n’ont jamais trouvé la moindre trace réelle de son existence…

Que dit alors l’Ancienne Tradition Secrète à son sujet ?

Saül faisait partie des rois assujettis à Akhenaton, qui lui envoyaient régulièrement des rapports écrits sur des événements locaux.

Dans ces courriers, le nom de Saül était «Labaya », le roi des Habirou (ou Apirou).

Elle nous dit aussi que David, appelé alors « Tadua », fut le premier à réunir les tribus d’Israël dans un royaume dont il devint le roi en 1004 av. J.-C., ce qui correspond exactement aux dates du règne de Toutankhamon.

David jeta les fondations d’un temple à Jérusalem, mais mourut avant de pouvoir le construire, laissant cette tâche à son fils Salomon qui fut sacré roi de Jérusalem en 971 av. J.-C. (fin de l’âge de bronze).

Dans le folklore juif, le règne de Salomon était si fastueux que l’or et l’argent étaient aussi communs que les pierres dans les rues…

Comme les Juifs étaient nomades et n’avaient pas l’habitude de construire des temples, pour ce projet, Salomon décida de faire appel à un architecte phénicien du nom d’Hiram Abiff.

Même si, comme le prouvent ses mesures consignées dans l’Ancien Testament, ce temple n’était pas plus grand qu’une chapelle, il n’en était pas moins recouvert d’ornements d’une magnificence sans pareille.

En son centre se tenait le saint des saints, plaqué d’or et incrusté de gemmes, qui avait été construit pour renfermer l’Arche d’Alliance, qui contenait les tables de la Loi.

Des chérubins aux ailes déployées le protégeaient. Ils représentaient les constellations de la ceinture du zodiaque.

Aux quatre coins de l’autel s’érigeaient quatre cornes représentant la Lune et un candélabre en or à sept branches, symbolisant le Soleil, la Lune et les cinq planètes principales (ou Elohim, les sept esprits planétaires).

Dans les récits bibliques, il est souvent question de grenades décoratives sculptées. Les robes des prêtres étaient incrustées de pierres précieuses qui représentaient le Soleil, la Lune, les planètes et les constellations, les émeraudes étant les seules pierres nommées.

Il semble que la particularité la plus extraordinaire du temple ait été une mer d’airain ou, d’après le Coran, une fontaine de cuivre en fusion.

Hiram, le maître d’œuvre, embaucha une confrérie d’artisans afin de réaliser son projet. Il les classa suivant trois degrés : les apprentis, les compagnons et les maîtres.

Hiram créa alors le concept de « confrérie », dont allait s’inspirer plus tard de nombreuses sociétés secrètes, comme la Franc-maçonnerie, dont les loges sont modelées sur le temple de Jérusalem.

Le temple de Salomon fut construit en sept ans, un âge symbolique qui indique que le Maître Maçon est parvenu à la plénitude de l’Initiation.

Le temple de Salomon était construit en pierre (symbole de la stabilité), en bois (symbole de la vitalité) et en or (symbole de la spiritualité dans toute sa perfection et son inaltérabilité).

Contrairement à nos cathédrales, le temple s’ouvrait à l’Est, et était ainsi éclairé par le Soleil à son levé. Son orientation était cependant la même que celle des églises, avec la plus grande longueur dans le sens Est-Ouest.

A l’extérieur du temple, de chaque côté du vestibule d’entrée, se trouvait une colonne « creuse » en airain, surmontée d’un chapiteau arrondi.

Le nom de la colonne de droite était Yakhin « il rendra stable » et celui de la colonne de gauche Bo’az « en lui est force ».

Ces deux noms se rapportaient à YHWH et signifiaient d’après le chanoine Crampon : Dieu établit dans la force, solidement, le temple et la religion dont il est le centre.

Pour les Francs-maçons, la première colonne, « Yakhin », symbolise le principe masculin actif (Iod) et la seconde colonne « Bo’az » le principe féminin passif (Beth).

Beth est la 2eme lettre de l’alphabet hébraïque et signifie littéralement Maison ou Habitation, d’où aussi l’idée de colonne creuse, de réceptacle, de caverne ou d’utérus.

Dans la Kabbale, «Yakhin » représente la séphira « Netzah » de l’Arbre de vie et « Bo’az », la séphira « Hod », qui forme un groupe avec la séphira « Iésod ».

D’après les Kabbalistes, « Iésod » se rapporte à l’attribut générateur, à la puissance fécondatrice de Dieu.

Pour parler plus clairement et en dehors du contexte kabbalistique, ces deux colonnes que l’on appelle habituellement aujourd’hui « Jakin » et « Boaz » exprimaient les pulsations du cosmos et étaient placées de manière à indiquer le lever du Soleil au moment des équinoxes.

Elles marquaient les limites du monde créé et les limites du monde profane dont la vie et la mort sont l’antinomie extrême d’un symbolisme tendant vers un équilibre à jamais irréalisable.

Les forces constructives ne peuvent agir qu’au moment où les forces destructives ont achevé leur tâche.

Ces forces antagonistes sont cependant nécessaires l’une à l’autre, de même que Lucifer a toujours été un mal nécessaire pour permettre l’évolution de la conscience humaine.

D’après certaines traditions secrètes, il existait une rivalité sous-jacente entre Salomon et Hiram. La reine de Saba rendit visite à Salomon, mais elle était également curieuse de rencontrer l’homme qui avait conçu un temple aussi miraculeux.

Elle demanda à Hiram comment il avait réussi, à travers l’architecture de ce temple, à faire descendre la beauté des cieux sur terre.

Il lui répondit en brandissant une croix en tau, une croix en forme de la lettre « T ». Quand le regard d’Hiram se posa sur elle, elle se sentit brûler comme du métal en fusion.

Beaucoup donnèrent à cette « brûlure » une connotation sexuelle, mais en réalité Hiram venait de Phénicie, où la déité principale était Astarté (Vénus).

Il est aussi intéressant de signaler à ce sujet que dans l’ancienne doctrine secrète, le nom initial de Jérusalem était parfois nommé « Urshalem », «ur » signifiant «fondée par » et « Shalem » étant l’ancien nom d’Astarté (ou Vénus), au moment de son apparition vespérale.

A l’intérieur du Temple cette déité était représentée symboliquement par des éléments décoratifs décrits dans la Bible, comme les grenades qui sont les fruits de Vénus ou encore les émeraudes, qui sont ses pierres précieuses.

D’après Clément d’Alexandrie, le rideau qui délimitait le saint des saints avait une découpe en forme d’étoile à cinq branches.

L’étoile à cinq branches a toujours été le symbole de Vénus, car la trajectoire écliptique que cette planète parcourt dans son cycle de huit années, cinq apparitions dans le ciel du matin et cinq dans celui du soir, dessine une forme à cinq pointes.

C’est la seule planète qui forme un dessin aussi complet et aussi régulier. Cette image est parfois vue comme un pentagramme, parfois comme une étoile à cinq branches ou parfois, comme une rose à cinq pétales (R+C).

A titre indicatif, notez que l’étoile à cinq branches n’était pas seulement le symbole de Vénus, elle revêtait également une signification très importante en géométrie car elle incarnait le nombre d’or « Phi » (1,618 033 988 7) dans toutes ses parties.

Dans l’ancienne doctrine secrète « Phi » était l’un des nombres irrationnels et magiques qui décrivait la précipitation de l’esprit dans la matière, sous le contrôle des planètes et des étoiles.

Cette géométrie sacrée agit sur le temps autant que sur l’espace.

Cinq cycles de Vénus de 584 jours se déroulent exactement pendant huit années solaires, ce qui veut dire qu’un cycle de Vénus représente 1,6 cycle solaire, le nombre d’Or.

A peine Hiram eut-il levé la croix que tous les ouvriers se pressèrent dans le temple, telles des fourmis.

Dans le Talmud et le Coran, il est dit que le temple a été construit grâce à l’aide d’un insecte mystérieux, capable de creuser la pierre, appelé « le shamir ».

Cela signifiait qu’Hiram maîtrisait aussi les forces spirituelles, mais il eut cependant une fin tragique.

Trois ouvriers jaloux, décidèrent de découvrir le secret de la mer de cuivre en fusion. Alors qu’Hiram quittait le temple en fin de journée, ils lui tendirent une embuscade.

Comme l’architecte refusait obstinément de révéler ses secrets, ils l’assassinèrent en le frappant à la tête, ce qui provoqua une hémorragie.

En cette fin de IIe millénaire av. J.-C, la mission de Salomon (« homme paisible » en hébreu) et d’Hiram avait été de guider l’humanité vers un monde plus sombre et plus matériel, tout en « préservant la flamme de la spiritualité », précisément ce qu’oublia de faire Akhenaton.

Dans notre prochaine vidéo, nous ferons toute la lumière sur le premier millénaire av. J.-C, en partant à la découverte des nouveaux prophètes, du bouddhisme ésotérique, de Pythagore et du Lao-tseu.


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