La startup spatiale Axiom Space fait des progrès significatifs sur sa station spatiale entièrement privée baptisée Axiom Station, qui, selon elle , sera « le successeur de la Station spatiale internationale ».
Des images partagées par l’ancien astronaute de la NASA Micahel López-Alegría, qui faisait partie de la première mission d’astronaute entièrement privée de la startup vers l’ISS en avril dernier, montrent des segments massifs de la station Axiom en cours de fabrication dans une usine en Italie.
Les images montrent d’énormes anneaux métalliques et des segments cylindriques qui semblent faire partie d’un port d’amarrage.
It's incredible to see photos of the @Axiom_Space Station #HabOne beginning to take shape at @Thales_Alenia_S in Italy! pic.twitter.com/0pJxDLGgOC
— Michael L-A (@CommanderMLA) February 15, 2023
Selon le site Web d’Axiom Space :
« La construction de la première station spatiale commerciale au monde est en cours » et les ingénieurs de l’usine en Italie ont déjà commencé « les activités de soudage et d’usinage des structures primaires du premier module de la station Axiom ».
Le module baptisé Hab One sera finalement assemblé à Houston, au Texas, et devrait être lancé fin 2025 – si, c’est-à-dire que tout se passe comme prévu.
La société considère sa station comme une plaque tournante de la recherche en microgravité ainsi qu’un lieu où passer du temps en orbite.
Les Saoudiens dans l’espace
Bien avant l’achèvement de sa propre station, Axiom Space se prépare à lancer sa deuxième mission entièrement privée vers l’ISS , comprenant deux membres d’équipage d’Arabie saoudite, les premiers membres du programme national d’astronautes du royaume.
Si tout se passe comme prévu, cette mission Ax-2 sera lancée depuis le Kennedy Space Center de la NASA au printemps à bord d’un vaisseau spatial SpaceX Crew Dragon.
Quant à sa station spatiale entièrement privée très ambitieuse, la société a clairement du pain sur la planche à en juger par ses rendus élégants .
Mais comme en témoignent les photos, les progrès réalisés jusqu’à présent sont tangibles.
Selon Reuters, l’Arabie saoudite a signé un accord avec la société privée de vols spatiaux Axiom Space plus tôt cette année pour transporter deux des astronautes du pays vers l’avant-poste orbital à bord d’un vaisseau de passagers SpaceX. Bien qu’on ne sache pas exactement combien ils ont payé, les anciens sièges du vaisseau spatial Axiom se sont vendus pour environ 55 millions de dollars chacun.
Cela place SpaceX dans une position potentiellement difficile, car les relations entre l’Arabie saoudite et les États-Unis, où elle est basée, ont été tendues ces dernières années. Cependant, les poches profondes et les réserves de pétrole de la nation du Golfe ont longtemps contribué à atténuer toute controverse internationale – alors que la NASA n’aurait pas encore approuvé le décollage des astronautes saoudiens, des sources ont déclaré à Reuters que cela se produirait probablement.
Et compte tenu de ces poches profondes, il n’est pas très surprenant de voir l’Arabie saoudite, en tant que nation, s’engager dans cette version de voyages spatiaux privatisés ridiculement chers. Et vraiment, cela semble être la prochaine étape idéale pour les entreprises de vols spatiaux commerciaux – bien sûr, vous pouvez gagner de l’argent en envoyant les William Shatners et Jeff Bezoses du monde aux confins de l’atmosphère, mais en fournissant aux nations les véhicules et les ressources qu’ils besoin de jeter leur chapeau dans l’anneau d’exploration spatiale? C’est une opportunité incroyablement lucrative.
L’Arabie saoudite n’est pas le seul pays à avoir signé un accord d’exploration avec Axiom. Lundi, la société a annoncé qu’à la fin de 2023 , elle lancerait les premiers astronautes turcs.
« Cette mission fait partie de l’ambitieuse feuille de route spatiale de 10 ans de la Turquie », a déclaré le politicien turc Serdar Hüseyin Yıldırım dans un communiqué de presse, « qui comprend des missions sur l’orbite terrestre basse et la Lune ainsi que le développement de systèmes satellitaires internationalement viables. «
Comme le souligne Reuters , ces contrats s’inscrivent tous dans le plan plus large de la Turquie de lancer une station spatiale privée, qui, espère-t-il, sera opérationnelle dans les prochaines année .
Et en fin de compte, ces missions sont également bonnes pour la NASA – l’agence a été désireuse de poursuivre ses propres objectifs de travailler avec des opérations spatiales commerciales pour développer une » économie robuste en orbite terrestre basse « .
C’est certainement un pari sur l’avenir commercial des voyages spatiaux, mais en regardant les preuves ? Probablement un bon pari à faire.
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