Secrets révélés

Comment l’Islam politique a envahi deux états du Moyen-Orient

Encore un fait essentiel caché par les médias : en 1947, le Liban chrétien réclame un foyer national juif en Palestine

Avant l’ère de désinformation que nous vivons, l’archevêque maronite de Beyrouth publiait une lettre, un an avant l’indépendance de 1948 – présentant Israël comme le Foyer Juif légitime aux côtés du Foyer chrétien que devait être le Liban.

Seule la vérité a la force de détruire le mensonge, et l’abbé Alain-René Arbez a souhaité à juste raison que cette lettre de l’archevêque maronite de Beyrouth de 1947 soit republiée.

ARCHEVECHE MARONITE de Beyrouth
Beyrouth, le 3 Août 1947.
A Monsieur le Juge Sandstrom
Président de la Commission d’Enquête de l’U.N.S.C.O.P.
Genève, Suisse.


Monsieur le Président,

Je regrette que mon absence [pour cause de voyage] en Europe ait coïncidé avec le passage de la commission d’Enquête sur la Palestine au Liban, sinon il m’aurait été donné de faire entendre ma voix et de donner mon avis qui est d’ailleurs celui de la majorité des Libanais sur cette question.

Ce n’est pas la première fois que j’exprime mon opinion sur cette affaire. Beaucoup d’encre a été déjà versée et, après chacune de mes réclamations, la presse mondiale s’en est saisie et a suffisamment commenté tous mes dires.

Dans ce Moyen-Orient, à majorité musulmane, si on reconnaît au Gouvernement Libanais actuel un caractère officiel pour s’exprimer au nom de la Nation Libanaise, nous serions disposés à répondre et à prouver que les maîtres de l’heure ne représentent qu’eux-mêmes et que leurs déclarations, soi-disant officielles ne sont dictées que par les nécessités du moment et par la solidarité imposée qui lie ce pays à majorité chrétienne aux autres pays islamiques qui l’entourent de tous les côtés et l’englobent malgré lui, dans leur orbite politico-économique.


Le Liban, de par sa situation géographique, son histoire, ses cultures, ses traditions, le caractère de ses habitants et leur attachement à leur roi et leur idéal, s’est toujours dérobé, même sous le joug ottoman à l’emprise des autres peuples qui l’entourent et a réussi à maintenir ses traditions intangibles.

La Palestine par contre, centre idéologique de toute la propagation du vieux et du Nouveau Testament, a été l’objet de toutes les vexations et de toutes les persécutions. De tout temps, tout ce qui peut rappeler un souvenir tant soit peu historique a été saccagé, pillé et mutilé. Des Temples et des Eglises ont été transformés en Mosquées et le rôle de cette partie Orientale de la Méditerranée a été réduit à néant, et pour cause.

Historiquement il est indéniable que la Palestine a été la patrie des Juifs et des premiers chrétiens.

Aucun d’eux n’était d’origine arabe, la force brutale de la conquête les a réduits et astreints à se convertir à la religion musulmane. Voilà l’origine des Arabes dans ce pays. Peut-on déduire de là que la Palestine est arabe où qu’elle fut toujours arabe ? […]

Les vestiges historiques, les monuments, les souvenirs sacrés des deux religions demeurent là vivants pour attester que ce pays a vécu en dehors des guerres intestines arabes que se livraient les princes et monarques d’Irak et d’Arabie. Les lieux saints, les Temples, le mur de lamentation, les Eglises et les tombes des Prophètes et des Saints, en un mot, tous les souvenirs des deux religions sont des symboles vivants qui infirment à eux seuls les assertions présentes de ceux qui sont intéressés à faire de la Palestine un pays arabe. Englober la Palestine et le Liban dans la cadre des pays arabes, c’est renier l’histoire et détruire l’équilibre social dans le Proche Orient.

Ces deux pays, ces deux foyers prouvent jusqu’à aujourd’hui l’utilité et la nécessité de leur existence, comme entité séparée et indépendante.

Le Liban d’abord a toujours été et demeure le réduit [= refuge] de tous les persécutés chrétiens du Moyen-Orient. C’est là que les Arméniens exterminés en Turquie ont trouvé refuge. C’est là que les Chaldéens d’Irak pourchassés de leur pays ont trouvé asile. C’est là que se réfugièrent les Polonais traqués de l’Europe en feu. C’est là que les Français refoulés de Syrie s’y sont trouvés en sécurité. C’est là que les familles anglaises de Palestine fuyant le terrorisme ont reçu le gîte et l’abri.

Le Liban comme la Palestine devront demeurer les foyers permanents des minoritaires.

La présence, à côté du Liban, d’un peuple [juif] si évolué et travailleur ne peut que contribuer au bien-être de tous

Quel a été le rôle des juifs en Palestine ? Etudiée sous cet angle, la Palestine de 1918 nous apparaît comme un pays aride, pauvre, dénué de toute ressource et le moins évolué de tous les vilayets turcs voisins. La colonie musulmane arabe qui y habite frise la misère. L’immigration juive commence, des colonies se forment et s’établissent, en moins de 20 ans le pays est transformé : c’est la prospérité dans les cultures, l’installation des grandes industries, c’est la richesse qui s’installe dans ce pays. La présence, à côté du Liban, d’un peuple si évolué et travailleur ne peut que contribuer au bien-être de tous. Le juif est réalisateur, le Libanais est très enclin à l’adaptation, c’est pourquoi ce voisinage ne pourra que servir à I’amélioration de toutes les conditions d’existence des habitants.

Au point de vue culturel, ces deux peuples peuvent se vanter de posséder, à eux seuls, autant de [personnes] cultivées et d’intellectuels que tous les pays réunis du Proche-Orient. Il n’est pas juste que la LOI soit imposée par une majorité ignare qui veut imposer sa volonté. Il ne serait pas juste qu’un million d'[êtres] humains évolués et instruits soient le jouet de quelques personnes intéressées se trouvant à la tête ou menant quelques millions d’individus arriérés ou peu progressifs et faisant la LOI comme Ils le désirent, Il existe un ordre dans le monde. C’est cet ordre qui l’équilibre. Si les Nations Unies ont à cœur de le maintenir, ils devront mettre tout en œuvre pour le consolider.

Des raisons majeures, sociales, humaines et religieuses exigent qu’il soit créé dans ces deux pays, deux foyers pour minorités.

  • Foyer chrétien au Liban, comme il l’a toujours été ;
  • Foyer juif en Palestine.

Ces deux centres se reliant géographiquement l’un à l’autre, s’appuyant et s’entre’aidant économiquement formeront le pont indispensable entre l’Occident et l’Orient, [que ce] soit au point de vue culturel [ou que ce] soit au point de vue civilisateur. Le voisinage de ces deux peuples contribuera à maintenir la paix dans ce Proche-Orient si divisé par les rivalités et réduira les persécutions des minorités, qui trouveront toujours un asile dans l’un de ces deux pays.

Voilà l’opinion des Libanais que je représente, voilà l’opinion de ce peuple que votre Commission d’Enquête n’a pu entendre.

Derrière les volets clos de l’Hôtel de Sofar, vous n’avez pu écouter que les paroles dictées à nos représentants, soi-disant légaux, par leurs maîtres et Seigneurs des pays arabes musulmans voisins. La véritable voix libanaise a été étouffée par la horde des faussaires des élections du 25 Mai.

LE LIBAN RECLAME LA LIBERTE POUR LES JUIFS EN PALESTINE – COMME IL SOUHAITE SA PROPRE LIBERTE ET SON INDEPENDANCE.

Avec ma très haute considération,

(Signé) Ignace Mobarat [lire : Mubarak]

Archevêque Maronite de Beyrouth

Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.

Un peu d’histoire …

Dans son projet initial, le Mandat britannique a en effet eu l’intention d’englober les rives est et ouest de la rivière Jourdain.

Mais en 1923, le gouvernement de Londres décide que la Transjordanie mènera une existence autonome : elle deviendra un émirat contrôlé par les Britanniques, sous l’égide de l’émir Abdallah qui y a déjà établi une autorité de facto. Son territoire échappe donc à la portée de la déclaration Balfour.

Ainsi, d’un seul coup, les juifs perdent près des trois quarts du territoire sur lequel leur « Foyer national » aurait dû théoriquement voir le jour. La plus grande partie n’est, il est vrai, qu’un désert inhabité.

Mais tel n’est pas le cas de la portion plus petite, située à la frontière contestée, nébuleuse, entre les terres de Palestine, du Liban et de la Syrie, sur laquelle les sionistes de l’époque nourrissaient également des ambitions.

Lors de la conférence de paix de Versailles (1919), ils ont officiellement réclamé que soit incluse dans la Palestine sous mandat, en plus des hauteurs du Golan syrien, une poche du Liban méridional allant du sud de la vallée de la Bekaa, à l’est, jusqu’à un point situé au nord de Tyr et de Saïda, sur la côte méditerranéenne, à l’ouest. Cette poche représentait presque un tiers du territoire libanais.

La limite séparant les aires d’influence française et britannique au Proche-Orient, établie au début des années 1920, est de facto devenue la frontière israélo-libanaise suite à la guerre de 1948.

Les chrétiens du Liban représentent en 2023 environ 40 à 45% de la population au Liban.

Ils représentent environ 80% de la population libanaise dans le monde avec plus de 14 millions de chrétiens libanais en dehors du Liban. Les Églises sont représentées dans toutes les régions du Liban, ce qui fait de ce pays un véritable conservatoire du christianisme oriental.

Diverses communautés chrétiennes habitent le territoire libanais actuel, sans discontinuité depuis le début de l’ère chrétienne. Les Évangiles regorgent de références à Saida (Sidon), Tyr (Sour), à l’Hermon et aux sources du Jourdain. Cette population chrétienne a vu se succéder au Liban les Romains, les Byzantins, les Omeyyades, les Abbassides, les Croisés, les Fatimides, les Mamelouks, les Ottomans, les Français, avant qu’avec les communautés musulmanes du Grand Liban, elle n’accède à l’indépendance en 1943.

Évolution de nombre moyen de la population résidente que représentent les principales communautés libanaises :

Les chrétiens qui étaient légèrement majoritaires jusqu’à la Seconde Guerre mondiale sont devenus légèrement minoritaires à partir des années soixante-dix.

Lors de l’indépendance du Liban en 1943, les chrétiens jouissaient d’une position prépondérante dans l’équilibre politique libanais, en association avec la communauté musulmane sunnite et les autres communautés libanaises : selon le Pacte national, qui participait d’une démocratie consociative, le Président de la République était chrétien, tandis que 55 % des sièges du Parlement et les postes importants dans l’appareil de l’État étaient dévolus à des chrétiens.

Cette prééminence, en particulier celle des maronites, allait cependant nourrir lentement jusqu’en 1975, les frustrations des communautés musulmanes, dans un contexte de transformation sociale : la hausse du niveau d’instruction, la croissance démographique, l’amélioration de la situation économique des communautés musulmanes et les pressions de l’environnement arabe agissaient comme autant de facteurs de mobilisation.

L’influence nassérienne, à partir du milieu des années 1950, galvanisa politiquement les populations musulmanes du Liban, les chrétiens de leur côté développant aussi de grands partis populistes (le parti Kataëb créé certes en 1936 mais qui connut son essor par la suite ou encore le parti national libéral).

Après la défaite de Nasser en 1967, la montée de l’influence de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) au Liban conduisit les forces politiques musulmanes à s’appuyer politiquement et militairement sur elle, pour faire aboutir leurs revendications de plus grande participation au système politique. En effet, l’OLP acquit en 1969 un contrôle militaire sur le sud-est du pays mais également sur les camps palestiniens et sur les voies qui les reliaient.

De leur côté, les chrétiens, dans leur majorité, réagirent en formant des milices d’auto-défense, pour affronter les menaces de l’OLP et de ses alliés libanais. Dans le contexte de l’après guerre d’octobre 1973, cette situation politique, doublée d’un crise sociale, amena au déclenchement des « guerres pour les autres qui allaient durer de 1975 à 1990.

Ces guerres se soldèrent par des invasions israéliennes et syriennes, ainsi que par de vastes destructions et « nettoyages ethniques ». Force est de constater que, dans ces guerres, les chrétiens jouissaient de beaucoup moins d’appuis extérieurs que leurs compatriotes musulmans appuyés tour à tour par l’OLP, la Syrie, l’Égypte, les USA et les pays pétroliers (arabes et islamiques). Ils subirent finalement de lourdes défaites, qui se soldèrent par la chute du gouvernement intérimaire légitime du Général Aoun le 13 Octobre 1990.

Au-delà des nombreuses victimes, il faut noter que plus de 800000 personnes furent déplacées entre 1975 et 1990, perdant logements, emplois, entreprises, propriétés et l’usage de l’infrastructure publique dans leurs lieux d’origine. Parmi ces déplacés, 80% étaient chrétiens et finalement assez peu purent revenir par la suite.

Finalement, les chrétiens vaincus durent adhérer à l’accord de Taëf en 1989, qui affaiblit nettement leur statut dans le système politique, en regard de celui qui avait prévalu au moment de l’indépendance : parité des sièges au Parlement, dépouillement des prérogatives du Président de la République.

En outre, des lois électorales anticonstitutionnelles enlevèrent toute représentativité à la majorité écrasante des députés chrétiens par le jeu du découpage des circonscriptions électorales.

etc, etc …

Voici le témoignage de Brigitte Gabriel, chrétienne libanaise, qu’il est important d’écouter. Ce témoignage est sous-titré en français, pour que vous puissiez bien comprendre ce qu’elle relate. Vous en tirerez vos propres conclusions.

Aujourd’hui, il n’y a plus de gouvernement au Liban, il n’y a ni premier ministre, ni président, et le parlement est illégitime pour signer des lois. Le pays est gouverné par un proxy de l’Iran, le Hezbollah, qui est une organisation terroriste.

Si l’Iran avait pu faire cela en Israël, il l’aurait fait.

Le but n’étant pas de prendre du territoire, mais de chasser les Infidèles, à la fois au Moyen-Orient et dans le monde entier…


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